A mes élèves… le jour du bac #vismaviedeprof

A mes élèves…le jour du bac !

Souvent, on se pose la question sur le rôle de l’enseignant, son aboutissement… Par monts et merveilles on essaie d’atteindre l’excellence, le Saint Graal, mais pour quelle récompense ?bienveillance-wordle

Ce n’est hélas, pas la direction, ni l’administration qui vous donneront satisfaction. Tels des gérants d’entreprise, ils ne voient que les chiffres en oubliant l’humain… On ne fait pas prof pour la reconnaissance ou l’argent, c’est se leurrer… Alors pourquoi, s’obstiner dans cette voie ? Peut-être pour ceux qui sont à la base de notre profession : les élèves ?

Ce n’est pas toujours évident, et certains cours nous donneraient presque envie de démissionner, mais la plupart du temps c’est un chouette moment de partage !

Aujourd’hui, est un grand jour pour eux, pour moi aussi : l’Épreuve du bac de notre matière !

On découvre avec fièvre le sujet ! Est-ce que mes pronostics seront justes ? Auront-ils suivi nos conseils jusqu’au bout ? Une part de leur chemin doit commencer par eux, il ne faut pas l’oublier…

Je suis là, assise, de surveillance, et je les regarde plancher sur le sujet. Ce sujet pour lequel nous les avons tellement préparés. Je n’ai pas tous mes élèves dans cette salle, mais je suis passée les encourager et leur dire par un regard que je crois en eux !

Derniers conseils :

  • restez attentif, concentré,
  • prenez le maximum de temps,
  • lisez bien les consignes, les documents,
  • servez-vous de votre expériences en stage,
  • soyez logique et faites preuve de réflexion,
  • soyez précis dans vos réponses pour gagner le maximum de points.

Certaines ont été soulagé que je sois présente dans leur salle, comme une présence rassurante… Comme quoi un climat scolaire bienveillant favorise le bien être de l’élève. Elles étaient vraiment stressées et paniquées prenant enfin conscience de l’enjeu. Lorsque d’un coup, me vient avec une élève la même idée : une mini séance de relaxation afin de les aider à se recentrer sur elle-même. Je leur avais déjà montré une ou deux fois en cours :

En position de l’attention (pieds à plat sur le sol, les mains sur les genoux et le dos décollé du dossier), faire un scan du corps en partant des pieds jusqu’à la tête et prendre conscience du moment présent, de nos sensations, en se concentrant sur notre respiration et notre environnement.

Un peu de zénitude dans ce monde de brut !

L’heure approche… Elles se concentrent petit à petit, je sens leur inquiétude. J’ai confiance… elles le savent… Les sujets sont distribués. Tout comme elles, je suis fébrile à l’idée de découvrir le sujet. Mes prédictions sont justes ! J’espère qu’elles vont assurer.

Cela fait 1h30 qu’elles rédigent… je suis soulagée de les voir s’accrocher… Néanmoins, l’une d’entre elles ne se met pas au travail… le stress…

Je les regarde une à une et je me souviens de chaque instant passé avec elles pendant ces 2 ou 3 ans : leur changement, leur maturité, nos prises de bec, nos moments d’émotions, nos échanges, nos rires et nos remises en ordre…Certaines reviennent de loin, d’autres ont toujours été celles qu’elles sont aujourd’hui.13442235_498497497016331_7572868491096994280_n

Dans tous les moments difficiles que l’on peut rencontrer dans la profession, les élèves restent et resteront toujours la source de mon travail. Je souhaite préserver ce qui me relie au plaisir de l’enseignement : cette relation prof/élèves, cette relation humaine avec ses bons et moins bons côtés. Je veux garder en tête, toutes les attentions de mes élèves, comme aujourd’hui, où l’une d’entre elles m’a ramené du riz pakistanais fait maison !

Je veux et je dois garder en mémoire ce qui fait de moi une enseignante avant tout et continuer à prendre plaisir à enseigner si je ne veux pas me perdre dans la médisance et la malveillance…

 

Mon plus merveilleux souvenir…

Mon plus merveilleux souvenir…

papa

…c’est celui où mon père nous a marié… ce vendredi 13 juillet 2001….

Je sais la chance que j’ai eu, d’avoir eu mon père à mes côtés ce jour-là…  Je suis heureuse de lui avoir fait aussi ce cadeau, de ne pas avoir attendu d’avoir fini mes études, car il est parti bien trop vite… Alors je chéris tous ces instants où il était présent physiquement auprès de moi.

Je garde encore en mémoire les paroles de son discours “Je ne sais pas ce qui est le plus difficile : être père ou mère (maire) ? Mais aujourd’hui je suis fier d’être les deux”, sa fierté dans ses yeux, l’allure qu’il avait avec son écharpe tricolore ! Je sens encore sur moi la force de ses bras lorsqu’on a ouvert le balle ensemble avant que je le donne à ma belle-mère pour me retrouver dans les bras de mon cher et tendre.

Je me souviens également de l’avant, lorsque nous avons fait le tour des salles des fêtes, tu étais là, présent, participant… mais tu m’as également fait confiance et respecté mes choix…

Le jour de mon mariage a également été le jour où j’ai pu dire à mes parents que je les aime et que je les remercie pour la femme que je suis devenue…

Ce souvenir restera à jamais gravé dans mon coeur et j’aime m’y réfugier lorsque dans mon quotidien tu me manques… Je t’aime Papa….

pluie-d-etoiles

C’était ma participation au rendez-vous “Un défi ou un écrit” pour Agoaye – semaine 22

Douceur du temps… #defiouecrit2016 semaine 21

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b01a36a7Douceur du temps… moment où le temps qui passe nous paraît plus serein… Il m’aura fallu plusieurs semaines pour retrouver cette sensation et revenir enfin vers vous avec le beau projet d’Agoaye ! Je pense me pencher malgré tout sur les semaines passées, car cela permet vraiment de prendre un temps pour soi. Néanmoins je n’ai pas culpabilisé de ne pas suivre le rythme, car l’esprit de ce projet est de rester dans la bienveillance et surtout vis-à-vis de soi-même…

 Douceur du temps… douceur de la vie qui passe sans soucis où on profite du moment présent. Ce temps de pleine conscience  où notre corps et notre esprit se sentent en harmonie à l’instant T. Ces moments où on prend le temps… Comme si on était spectateur d’une scène où les acteurs se sentent bien.

Ces instants de plénitude sont précieux, car de nombreux passages tumultueux viennent ternir cette douceur : le4saisons4 stress au quotidien, un imprévu, un accident, une maladie….

Pour rester dans cette sensation de bien-être il faut pouvoir se ressourcer, la nature peut nous y aider. Tirer profit de ce que nous offre celle-ci, apprécier chaque jour, chaque mois, chaque saison… L’arbre est toujours en vie, il a su s’adapter à chaque période de l’année. J’ai même lu qu’enlacer un tronc d’arbre faisait un bien fou ! Avez-vous déjà tenté l’expérience ?

La douceur du temps, me fait également penser aux traces que ce dernier peut laisser sur un visage, lorsque nous vieillissons, la sagesse qui peut en découler petit à petit… Ces moments de bonheur si précieux… Peut-être est-ce à nous de faire en sorte que le temps ne soit que douceur et non anxiogène ?

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Vivre pleinement chaque instant présent, laisser le temps atténuer nos blessures… Prendre le temps de prendre le temps, chérir chaque moment passer avec l’autre…

Voici, sûrement le secret pour apporter un soupçon de douceur dans ce monde où l’on vit à cent à l’heure la tête dans le guidon sans prendre le temps de vivre tout simplement …

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